arts, l'heure du thé
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Haïkus d’hiver avec une tasse de thé

Dimanche après-midi. Tout est calme. Première journée de vacances, de vacance, de liberté … journée entre parenthèses, comme suspendue avant le départ demain pour la campagne. Une journée pour moi. Un peu égoïste.

L’hiver tarde à venir. La douceur de l’air me déprime. Je veux du froid bleu, des ours polaires, des étoiles de givres et du thé brulant …

Qu’à cela ne tienne, je fais « comme si » : j’allume des bougies, parfume l’appartement aux clémentines corses – pour moi synonymes de Noël -, je baisse légèrement les stores sur le gris du ciel puis je fais bouillir l’eau du thé et enfin, attrape dans ma bibliothèque mes recueils de haïkus.

Car l’hiver aussi a ses haïkus …

C’est décidé
je vais de ce pas m’enrhumer
pour voir la neige
Sampû

Dans les yeux du chat
la couleur de la mer
un jour ensoleillé d’hiver
Yorie

Ah ! lune d’hiver
Depuis ce temple sans porte
Que le ciel est haut
Yosa Buson 

L’ombre solitaire
d’un héron immobile –
il va neiger
Sei’ichi Teshima

Soleil couchant –
Tout à coup la neige
tombe d’une branche
Atsuko Ishida

Sérénité –
Le soleil franchit le Fuji
couvert de neige
Chieko Watanabe

Un faucon flotte
sur les forêts et les plaines enneigées –
Gravure à l’eau forte
Nagiko Nishimura


 

Le premier haïku (qui figure également sur la photo) est extrait de « Paroles du Japon, haïkus présentés par Jean-Hugues Malineau » (Editions Albin Michel, 1997).

Le second est extrait de l’anthologie de référence « Fourmis sans ombre, le livre du haïku » de Maurice Coyaud (editions Phébus, 1978).

Le troisième est extrait de « Haiku » de Yosa Buson (éditions La Différence, 1990).

Les quatre derniers Haïkus sont extraits de « La lune et moi, choix de haïkus de la revue Ashibi » (Editions Points, 2011).


 

 

6 commentaires

  1. catherine dit

    A propos de clémentines, de bougies et de Noël, ma belle-mère ( eh oui, encore elle ! je l’appréciais beaucoup ) fabriquait de jolies petits photophores ( dans les années 60, on disait lumignons ! ) en vidant une clémentine sans abimer l’écorce, elle y ajoutait un peu d’huile alimentaire et faisait brûler la petite « mêche » formée par le pédoncule. Elle avait disposé un lumignon à la place de chaque convive : tous allumés avec le parfum diffusé, c’était magique !
    On peut maintenant trouver le mode d’emploi détaillé sur le site de Marmiton par exemple.
    Merci pour les haïkus, je crois que je vais en demander un recueil au Père Noël !
    Mais si, il existe !!
    Belles Fêtes.

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  2. Quelle bonne idée Catherine que ces clémentines-lumignons ! Effectivement, cela devait être magique ! Je vais essayer !
    Et oui, bien sûr, le père Noël existe ! puisque nous sommes tous restés de grands enfants… 😉

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  3. I loved this photo, Virginie of the clementines and the haiku poetry book – all there with your cup of tea it looked so serene! Haiku is so beautiful and these winter selections were perfect. I hope your Christmas was magical! Look forward to reading more of your lovely posts in 2016.
    – Kate

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  4. Thank you Kate for your so kind comment ! We had wonderfull Christmas here but, unfortunatly (as I told you via Instagram), without snow 😦 I hope you had a great Christmas with family and your two wonderfull dogs in sunny Florida !

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  5. Lineln dit

    Bonjour,
    Pourriez-vous m’indiquer les références de votre livre contenant le haïku de Yorie svp? (Dans les yeux du chat…)
    Pas si facile à trouver après quelques recherches…
    En vous remerciant, bonne journée

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    • Bonjour,
      Comme je l’indique à la fin de mon article, le haïku « Dans les yeux du chat » est extrait de l’anthologie de référence «Fourmis sans ombre, le livre du haïku » de Maurice Coyaud (editions Phébus, 1978). Avec un peu de chance et l’aide d’internet, je pense que vous devriez pouvoir vous procurer cet ouvrage.
      A l’avance bonne lecture !
      Virginie M.

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