La forêt, les Vosges, la liberté
Mardi 7 septembre – Nous marchons depuis plus d’une heure sur un étroit sentier serpentant entre rochers et buissons de myrtilles. Le soleil filtre à travers les branches des sapins et des hauts pins sylvestres éclaboussant le sous-bois de tâches de lumière mouvantes. Il fait chaud, incroyablement chaud en ce début septembre, comme si l’été s’était enfin décidé à faire son travail après nous avoir infligé un temps catastrophique durant tout le mois d’août. Une mauvaise blague faite aux écoliers mais qui fait mon bonheur. L’été, la forêt s’offre d’une manière plus douce à ceux qui veulent s’y réfugier, permet la sieste le dos confortablement calé contre le tronc d’un arbre ou la pause thé que l’on étire à loisir car l’air est d’une douceur qui donne presque envie de pleurer. Je ne me suis pas sentie aussi bien depuis longtemps. Marcher, s’arrêter, regarder, humer le parfum de résine, ne penser à rien si ce n’est à mettre un pied devant l’autre en évitant de buter sur les rochers ou d’écraser des scarabées cheminant vers …