Mois: Mai 2015

Pluie et tarte aux fraises

Il pleut. Les gouttières débordent. Tout le jardin est noyé. Journée de printemps pluvieux à la campagne ; temps idéal pour la première tarte aux fraises de la saison. Pour être honnête, je devrais plutôt dire que la pluie (presque bienvenue) est un prétexte tout trouvé : nous ne pouvons pas sortir, alors, occupons nous de façon gourmande à l’intérieur. De plus, deux belles barquettes de fraises dorment dans le cellier. Ce serait un crime de ne pas les manger et un double crime de les manger simplement saupoudrées de sucre. Elles méritent mieux… et nous aussi. Il faut bien se consoler de la pluie, n’est-ce pas ? Voilà ma version mise au point après avoir essayé bon nombre de recettes différentes. Elle est inratable : la pâte se travaille aisément et la crème pâtissière n’est ni trop épaisse ni trop liquide. De plus, elle est relativement rapide à faire la pâte se réalisant au robot.  Tarte aux Fraises Ingrédients Pour la pâte sablée amande : 200 g de farine 150 g de beurre très froid 70 g de sucre …

Nuages…

Coincés dans un embouteillage, immobilisés à un feu rouge qui n’en finir pas de rougir ou simplement ralentis par un limaçon motorisé … Toutes ces minutes perdues enfermés dans nos boîtes de métal nous font pester et nous lamenter. Mais pas toujours… Il suffit par exemple que le hasard s’en mêle et nous offre rien de moins qu’une œuvre d’art éphémère, un mini happening, une performance pour nous tout seul. Comment ? Il suffit d’ouvrir grand les yeux. De REGARDER et d’ECOUTER. Je m’explique. Imaginons un bouchon, les voitures en chapelet sur l’asphalte d’une autoroute. C’est un jour de grand vent qui roule et chahute les grosses volutes des nuages dans l’azur du ciel (ce qui est déjà en soi le plus beau des spectacles), fatigué, lassé, vous allumez machinalement la radio et tombez par hasard sur une chanson, un concerto ou un air d’opéra qui se trouve être – vous vous en rendez-compte en l’espace d’un fragment de seconde – le reflet de ce ciel là, de cette lumière là ; en accord avec votre bonheur …

Green therapy

M ieux que le yoga, mieux que les massages relaxants, mieux que la méditation il y a … le jardinage ! Même en ville, sur un coin de balcon, je ne connais rien de tel pour se détendre, faire le vide, relativiser et finalement se sentir bien. Aujourd’hui, rempotage des herbes aromatiques : thym, verveine citronnelle, basilic, sauge, estragon et romarin. Puis installation des petits nouveaux : un eucalyptus et un amélanchier. J’adore le feuillage vert grisé du premier et l’élégance du second. Enfin, séance « mise en beauté » pour les plantes déjà en place ; quelques coups de sécateur, une bonne douche et le tour est joué. J’ai, depuis quelques années – et à force d’essais et de tentatives -, limité mon « jardin » à des plantes costaudes ayant fait leurs preuves de résistance : Hostas, carex, salvias, cinéraires, buis, lavandes, lyriopes muscari, géraniums rosa ou citronnelle… Cela peut sembler étrange mais, en ville, les plantes sont beaucoup plus sujettes aux maladies qu’à la campagne. Dans notre jardin de Doudeauville, les mésanges, les merles, les grives nous épargnent la chasse aux …

Federico Garcia Lorca

Diane me lisait ses poèmes lorsque j’étais toute petite. La « berceuse aux oranges » a bercé mon enfance. Est-ce pour cela que j’aime tant ses mots, ses couleurs, ses images, sa nostalgie ? Régulièrement je relis ses poèmes. Le matin, au petit déjeuner, une tasse de thé à la main, le livre ouvert à côté des tartines de miel, je savoure une page ou deux. Mieux que des vitamines. Une dose de beauté pour affronter une journée de travail et les petites horreurs quotidiennes. J’ai mon armure invisible. Caprice Au filet de la lune, araignée du ciel, se prennent les étoiles qui voltigent. Paysage sans chanson Ciel bleu. Campagne jaune. Montagne bleue. Campagne jaune. Par la plaine grillée un olivier chemine. Un olivier tout seul. Voyage La bouche du couchant mord la montagne. Une petite étoile s’est sauvée dans l’azur. Nocturne schématique Fenouil, serpent et jonc. Arôme, sillage et pénombre. Air, terre et solitude. (L’échelle atteint la lune.) L’été dernier, j’avais emporté « Romancero gitan » et « Les sonnets de l’amour obscur ». …

Ciel du soir, ciel du matin

Hier soir, après avoir bien travaillé, je me suis accordé une petite récompense. Je suis sortie sur mon balcon avec une tasse de thé (et oui, je bois encore du thé, même quand le soleil se couche). La ville était redevenue silencieuse. Les feux tricolores tricolorisaient tranquillement sur le boulevard vidé de ses voitures. Et juste en face, les petites sculptures graphiques des antennes jouant aux ombres chinoises et cet oiseau immobile contemplant le croissant de la lune qui se lève. Une gorgée de thé, une gorgée de ciel. Belle façon de finir la journée, non ? Ce matin, dans la cuisine, j’ai préparé le petit déjeuner devant le ciel très graphiquement zébré par les- si bien nommés – avions de ligne… (j’aime à croire que les pilotes sont en fait des artistes). Belle façon de commencer la journée, non ?

Un thé de printemps

L‘air est incroyablement doux, les mésanges filent comme des flèches bleues à quelque rendez-vous important et le soleil est bien vaillant. Alors, c’est décidé, nous prendrons le thé au jardin avec les bourdons bourdonnant à nos oreilles et les pâquerettes toutes neuves sous nos pieds. On ne peut rêver plus beau salon de thé. Aujourd’hui, Darjeeling et cake à l’orange et aux graines de pavot – recette découverte récemment dans la revue « Zeste » et que je partage volontiers avec les plus gourmands d’entre vous. C’est un petit régal tout simple mais assez raffiné : texture fondante légèrement agacée par le croquant doux des graines, belle couleur dorée et glaçage au Cointreau (j’en connais un qui va adorer !). Voilà la recette que j’ai très légèrement modifiée : huile de noisettes au lieu d’une huile de noix (pour plus de subtilité), crème et non petits-suisses, et un peu plus de zestes d’orange et de Cointreau (ça ne fait pas de mal !). Cake à l’orange et aux graines de pavot (Pour 6 à 8 …

Première !

Cela fait des mois que j’y pense, des mois que j’en parle, des mois que je stocke virtuellement idées et images. Un blog. Un blog ? Et pourquoi pas finalement ? Un blog comme un modeste, très modeste, journal pour partager mes découvertes, ce que j’aime, ce qui rend la vie belle : l’art, toujours, le bleu du ciel, le ciel immense, les voyages – même immobiles ou de l’autre côté de la rue -, les roses au jardin, le Gigondas, l’école buissonnière (car il faut toujours s’échapper, la vie est dehors !), les hirondelles et les avions, l’heure du thé – le meilleur moment de la journée – pour prendre le temps de regarder et de savourer … Mais en bonne balance que je suis (mon signe astrologique me pousse à l’hésitation et à la tergiversation sans fin) j’ai hésité, hésité, hésité. D’autant que, coincée entre l’envie et la réalisation, pesait de tout son poids la terrible question « mais qui cela va-t-il intéresser ? ». J’ai donc remisé, bien rangé, dans un coin de ma tête cette idée de blog …