Mois: janvier 2016

Cucurrucucù

J’ai toujours pensé que dans la vie, pour les grandes comme les petites choses, tout est une question de moment. Le bon moment, le moment juste, le moment opportun ou plutôt, le moment où l’on est prêt. Prêt à lire un livre qui va transformer notre regard sur le monde, prêt à apprécier tel compositeur (qu’on détestait jusqu’alors), prêt à découvrir telle personne (à l’opposé pourtant de ceux que l’on jugeait – un peu étroitement – trop différents de nous) … Là non plus il n’y a pas de hasard. La vie agence toutes nos expériences comme les pièces d’un puzzle, nous adoucit, nous rend plus indulgent mais également nous renforce, nous mène, mine de rien, vers ce qui nous est essentiel, ce qui répondra à nos questions, ce qui nous correspondra … Enfin, pour moi en tous cas. Il y a quelques semaines, à une heure avancée de la nuit (j’ai, par nature, des horaires espagnols), je sirotais doucement une verveine. Il fallait que j’aille me coucher – le lendemain j’avais école – mais …

Bruges d’hiver

Il est des villes à qui l’hiver sied à merveille et Bruges en fait partie. Le froid et le gris vident ses rues. La ville retrouve alors le visage qu’elle devait avoir au 15ème siècle ou, plus près de nous, à l’époque qui n’avait pas encore inventé le tourisme de masse et ses hordes de barbares arpentant places et ruelles comme elles le feraient dans un parc d’attraction … Mais là, c’est un autre sujet et ce n’est pas tant certains malheureux touristes qui sont à blâmer mais une déliquescence certaine de l’éducation … Et puis, ne faisons pas notre ronchon car loin de moi l’envie de vous ennuyer mais plutôt de vous donner l’envie de découvrir Bruges l’hiver ! Samedi dernier donc, jour on ne peut plus glacial, nous avons traversé une partie de la Flandre en écoutant les concertos pour mandoline de Vivaldi (en accord parfait avec le paysage gelé), heureux à la perspective de flâner dans une ville livrée à ses vrais amoureux. Et pour cause … juste trois petits degrés, des rubans …

Petits souvenirs de Noël …

Noël rime pour moi avec Doudeauville. Mon refuge à la campagne pour échapper à l’horreur de la surconsommation citadine, déprimante à souhait et tellement loin de « l’esprit de Noël » … Ici, personne que nous n’ayons choisi pour nous rendre visite. Juste les mésanges, le calme, la lune et les étoiles, le hululement des chouettes, du thé à toute heure, de la musique, des douceurs sucrées et le plaisir de vivre sans heure, de « déborder » sur la nuit (quel plaisir de s’emmitoufler pour sortir sur la terrasse contempler la voie lactée). Juste des petits bonheurs … tout ce qui fait un vrai Noël ! Refuge aussi pour les mésanges que nous nourrissons tout l’hiver – et qui, au printemps, s’installeront dans les nombreux nichoirs installés au jardin. Ici une élégante mésange bleue avec son « petit masque de voleur ». Mésange encore et rouge-gorge sur nos mugs d’hiver dédiés au chocolat chaud. Car pas de Noël sans chocolat chaud (maison bien sûr), onctueux, chocolaté à souhait et embaumant toute la maison. Pas de Noël sans étoiles et sans nos …