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Bruges d’automne

L’avantage de vivre à deux pas d’une frontière est de pouvoir s’échapper de temps à autre de l’autre côté, de sauter par-dessus les pointillés de la carte comme j’aimais à le dire lorsque j’étais petite. La Flandre belge est à cinq minutes de chez moi et Bruges, que le monde entier vient admirer, à une petite demi-heure en voiture. Un vrai luxe. Je peste souvent contre la métropole dans laquelle je vis mais reconnais que vivre en Lozère ou au fin fond du limousin me rendrait assez malheureuse. Se sentir coincée au centre de la France, c’est-à-dire loin d’une frontière et de la mer (qui en est une autre), me serait tout bonnement insupportable. Pouvoir passer de l’autre côté, c’est la liberté. Et partir quand on veut changer d’air, de pays, de langue tout en retrouvant ce qui nous a constitué depuis l’enfance et qui est donc familier et rassurant, c’est pour moi, me rendre à Ostende, Bruges, Anvers ou Gand … C’est d’ailleurs ce que j’ai fait pas plus tard que samedi dernier. La …

Bruges d’hiver

Il est des villes à qui l’hiver sied à merveille et Bruges en fait partie. Le froid et le gris vident ses rues. La ville retrouve alors le visage qu’elle devait avoir au 15ème siècle ou, plus près de nous, à l’époque qui n’avait pas encore inventé le tourisme de masse et ses hordes de barbares arpentant places et ruelles comme elles le feraient dans un parc d’attraction … Mais là, c’est un autre sujet et ce n’est pas tant certains malheureux touristes qui sont à blâmer mais une déliquescence certaine de l’éducation … Et puis, ne faisons pas notre ronchon car loin de moi l’envie de vous ennuyer mais plutôt de vous donner l’envie de découvrir Bruges l’hiver ! Samedi dernier donc, jour on ne peut plus glacial, nous avons traversé une partie de la Flandre en écoutant les concertos pour mandoline de Vivaldi (en accord parfait avec le paysage gelé), heureux à la perspective de flâner dans une ville livrée à ses vrais amoureux. Et pour cause … juste trois petits degrés, des rubans …

Het Baggaertshof

Début août. Les villes sont désertées, tout le monde est à la plage … Et c’est tant mieux ! Tant mieux pour ceux qui restent ou qui repoussent leur départ, trop heureux de savourer avec quelques privilégiés leurs villes qui semblent enfin respirer, se reposer, prendre elles aussi des vacances. Elles en profitent, se dorent au soleil, s’étirent comme des chats. Les villes, nos villes, celles qu’on aime, celles qu’on habite, se laissent alors explorer pour peu que l’on parcoure leurs artères, que l’on se perde dans leurs ruelles, le nez au vent, l’humeur vagabonde, sans rien attendre et cependant prêts à toutes les découvertes. Un état d’esprit, une disponibilité que l’on réserve habituellement à Rome, Berlin ou Venise mais qui dans les lieux familiers réserve parfois de bien belles surprises. C’est ce que j’ai vérifié hier à Courtrai… Je devais m’y rendre pour faire quelques emplettes militairement programmées (garer la voiture, pas de course, un, deux, trois, retour à la maison) afin de ne me laisser, en aucun cas, la possibilité de flâner (je …