Burano
Aussi incroyable que cela puisse paraître, je n’étais jamais allée à Burano, découragée à l’idée de devoir affronter les troupes de touristes d’un jour que cette île attire comme un aimant. Autant à Venise on peut les semer, autant cela m’a toujours semblé plus difficile sur cette ile minuscule. Mais la pandémie ayant eu au moins le mérite de tenir à distance les hordes de barbares, je me décidai à quand même y passer une journée. Levée très tôt, je filai prendre le vaporetto sur les Fondamente Nove. Une petite demi-heure de marche sans croiser grand monde – heure matinale oblige – par les chemins connus de la Celestia et de San Zanipolo. Arrivée sur le ponton je déchantai quelque peu. Une vingtaine de touristes déjà épuisés par la chaleur attendaient le vaporetto pour Burano, des français pour la plupart à l’exception d’une tonitruante famille d’allemands dont le petit dernier avait été affublé d’une casquette de marin portant l’inscription « Venezia ». Pauvre gosse. On repère vite les gêneurs qui nous gâcherons à coup sûr un moment …