Mois: juin 2015

Casse-croûte andalou

L‘été dernier, lorsque nous revenions de nos longues balades, fourbus, tout poisseux de chaleur et de poussière mais ravis et ivres de ciel et de soleil nous n’avions qu’une seule envie, enfin plutôt deux : une douche fraîche suivie d’un déjeuner de berger andalou. Jambon de Trevelez (celui de Juan, notre voisin), fromage de brebis, chorizo, tomates de jardin, huile d’olive et pain frais. Le tout arrosé de vin rouge ou blanc selon notre envie du moment. Repas simplissime et délicieux. A refaire, ici, pour se souvenir de là-bas (télé-transportation par les papilles). Casse-croûte andalou d’ici (préparé en 30 secondes !) Disposez harmonieusement sur les assiettes : du jambon de Trevelez* quelques tranches de chorizo artisanal (sur ma photo : version sans, mais c’est meilleur avec !) des quartiers de tomates anciennes (de vraies tomates en fait !) bio et mûres à point quelques morceaux de Manchego** au lait cru plusieurs olives : des Gordal*** vertes (grosses comme de petites prunes) ou des olives noires ou farcies aux anchois ou à l’ail … Arrosez d’un filet d’une bonne huile d’olive bio. Salez, …

Le jardin en juin

Notre jardin, comme tous les jardins, est toujours en mouvement et chaque saison, chaque jour, le voit se transformer. Aussi, j’ai pensé que certains d’entres-vous, amoureux des jardins, aimeraient le découvrir mois après mois.  Première étape : juin ! Pour une petite visite photographique.   Dans un prochain article, je vous parlerai de l’histoire du jardin qui, comme Paris (ma grand-mère adorait cette expression), ne s’est pas fait en un jour ! Et pour les floraisons de juillet, rendez-vous ici-même le mois prochain !   Du côté des coulisses…  

Jardin secret de roses

A Courtrai, en Flandre, juste de l’autre côté de la frontière, se cache une merveille dissimulée par les grands arbres du château ‘t Hooghe : une roseraie comme un bijou posée à côté d’un jardin sauvage. Je m’y suis rendue pour la première fois il y a peu de temps, intriguée et légèrement dubitative quant à ce que j’allais découvrir. Les roseraies de ville sont parfois si terriblement ennuyeuses ! Rangées de rosiers déprimants ou prétentieux, alignés au garde à vous ; très peu pour moi. Là, en revanche, vous êtes d’abord dans un jardin. Des haies de charme et de buis délimitent les parterres, vous passez en quelques pas d’un jardin anglais avec ses mixed-borders à un délicieux petit jardin à la française puis aux « chambres » de la Rose d’Or et des roses thé. A l’arrière du château– qui est en fait une grande bâtisse néo-classique – se trouve le souvenir d’un jardin paysage créé au 19ème siècle : une vaste étendue d’herbe ceinturée de vieux arbres, des herbes un peu folles, des buissons de sureau – l’arbre aux …

Immobile

Mon genou gauche a eu raison de moi – enfin, plus précisément mon ménisque; ce petit cartilage en forme de croissant de lune qui, lorsqu’il se casse, révèle très douloureusement une présence que nous ignorions jusque là. La revanche des discrets en quelque sorte … Me voilà donc immobilisée depuis plus de deux semaines, privée de sortie et contrainte à la patience. Une punition. Heureusement, j’ai mon jardin suspendu, plus beau de jour en jour (je vous en montrerai quelques photos prochainement) et les livres ! Aujourd’hui, est-ce l’immobilité forcée qui m’a conduite à relire « Théorie du voyage » de Michel Onfray ? Sans doute. Le besoin quasi viscéral de partir, de s’échapper, de vagabonder, de retrouver les lieux qui sont les nôtres – qui nous correspondent profondément – et finalement de se rencontrer soi même. Le désir du voyage qui commence dans les livres, avec les atlas et les cartes de géographie qui se nourrit de la poésie et qui jamais ne s’assouvit … C’est de cela dont il s’agit dans la Théorie du voyage. « Jusqu’au bord …