Les haïkus, ces très courts poèmes japonais – trois vers, c’est tout –, disent le monde, de la fourmi à la montagne, de la perle de rosée au ciel infini. « Fusion du cœur et des sens, du spirituel et du prosaïque ». Trois lignes qui disent le presque rien, l’infime, l’indicible, l’extraordinaire ordinaire. Trois lignes pour voir, ressentir et … méditer.
J’avais, aujourd’hui, envie d’en partager quelques uns avec vous !
Ne possédant rien
comme mon cœur est léger
comme l’air est frais
IssaDélice
de traverser la rivière d’été
sandales en main !
BusonLe saule
peint le vent
sans pinceau
SaryûJ’avais sommeil
mais je suis retourné pour regarder
le saule
BaishitsuParfois les nuages
viennent reposer les gens
d’admirer la lune
Basho
L’été – les mois de « vacance » – se prêtent bien à la contemplation du monde, non ? Nous avons le temps et la liberté, comme les enfants, d’être tout entiers dans ce que l’on voit, ce que l’on ressent, ce que l’on vit. Ici et maintenant.
Il lèche la cuiller
le gamin avec délices
sorbet. L’été
SeishiL’escargot se glisse
sous une feuille
quelle chaleur !
ChinshiSorties de la cage
elles deviennent une à une, les lucioles
des étoiles
Seisensui
Et si vos souvenirs de vacances prenaient la forme de haïkus ?
Et si vous les partagiez ici même …