Federico Garcia Lorca
Diane me lisait ses poèmes lorsque j’étais toute petite. La « berceuse aux oranges » a bercé mon enfance. Est-ce pour cela que j’aime tant ses mots, ses couleurs, ses images, sa nostalgie ? Régulièrement je relis ses poèmes. Le matin, au petit déjeuner, une tasse de thé à la main, le livre ouvert à côté des tartines de miel, je savoure une page ou deux. Mieux que des vitamines. Une dose de beauté pour affronter une journée de travail et les petites horreurs quotidiennes. J’ai mon armure invisible. Caprice Au filet de la lune, araignée du ciel, se prennent les étoiles qui voltigent. Paysage sans chanson Ciel bleu. Campagne jaune. Montagne bleue. Campagne jaune. Par la plaine grillée un olivier chemine. Un olivier tout seul. Voyage La bouche du couchant mord la montagne. Une petite étoile s’est sauvée dans l’azur. Nocturne schématique Fenouil, serpent et jonc. Arôme, sillage et pénombre. Air, terre et solitude. (L’échelle atteint la lune.) L’été dernier, j’avais emporté « Romancero gitan » et « Les sonnets de l’amour obscur ». …