La poudre d’escampette
Hier, journée de grand beau temps – ciel crissant de froid bleu et soleil joyeux d’un printemps qui s’annonce -, je déjeunais avec mon amie Laurence. Double plaisir donc. Tout en picorant nos tartelettes de potimarron et nos épinards à la crème nous avons parlé, comme à notre habitude, de nos vies, de nos envies, des livres que nous lisons, des peintres que nous aimons et aussi de la nécessité de savoir s’abstraire, de temps à autre, du monde réel lorsque le quotidien nous submerge, nous emprisonne, nous désespère. Tout simplement pour reprendre son souffle comme le ferait un nageur de brasse coulée. S’échapper mentalement me sauve toujours de ces moments odieux où l’on est tout bonnement coincé ; ces moments que l’on doit subir le plus stoïquement possible. Je pense par exemple à ces réunions de travail souvent inutiles et d’un ennui tel que l’on hésite alors entre pousser un hurlement (libérateur certes mais professionnellement risqué) ou la fuite (plus raisonnable – surtout lorsqu’elle n’est que mentale…) Je vous ai déjà parlé de mon besoin …