J‘ai hésité à vous parler du jardin en août tant le temps – des côtes de la Manche aux collines du Boulonnais – a été ATROCE. Et encore, le mot est faible. Pluies quasi quotidiennes, orages, brume, bruine … Tout ce qui se fait de plus déplaisant et déprimant dans le domaine météorologique, tout ce que je déteste (contrairement à Monsieur Bruxelles qui n’est jamais si heureux que sous une pluie glacée…) fût notre lot quasi quotidien. Seulement trois ou quatre jours de très beau temps en un mois ! Nous avons donc tenté d’en profiter au maximum, tels des prisonniers se retrouvant dehors et s’étonnant que le ciel puisse encore être bleu. Pour moi qui n’aime rien tant que le grand soleil, quelle punition !
Les quelques photos que je partage ici ont été prises, pour la plupart, lors des rares – et bénies ! – éclaircies.
En juillet, je vous conseillais de chausser vos bottes pour la visite du jardin, et bien, gardez les pour le tour du jardin en août !
Bon, les floraisons sont malgré tout au rendez-vous … comme celle de l’étonnante sauge rose (salvia involucrata « Bethellii »).
Ou les agastaches (Agastache foeniculum « Blue Fortune ») qui auront fleuri sans discontinuer tout l’été.
Belle poule rousse du harem de Maurice, le fringant coq noir de notre voisin.
L’avantage d’avoir un jardin est de pouvoir jouer au fleuriste et de composer des bouquets pour la maison.
Ici, un mélange de grandes astilbes roses (astilbes chinensis « Purpurlanze ») et d’achillées.
Belle floraison du « rosier de la discorde » ! Ainsi rebaptisé car je l’avais offert a Monsieur Bruxelles – afin d’égayer un peu son austère petit jardin – mais qui a préféré planter des salades (car « au moins, ça se mange ! »). Autant dire, qu’à la fin du week-end, je suis repartie, quand même un peu vexée, avec mon rosier sous le bras … qui lui n’en est toujours pas revenu d’avoir ainsi gagné au change ! (cela dit les salades bruxelloises sont quand même très bonnes). Ce rosier, anecdote mise à part, est un Gertrude Jekyll du nom de la célèbre paysagiste anglaise.
Cette année, nous avons eu la surprise de découvrir dans les potées de capucines une « invasion » toute pacifique de chenilles pierides du chou. Nuage de papillons blancs annoncé !
Quand je vous disais que la pluie était au rendez-vous !
Nous avons un hôte au jardin, une aigrette garzette ! Nous l’avons vu très souvent passer, assez pressé, comme courant à quelque rendez-vous important. Néanmoins, il n’en oubliait pas sa partie de pêche quotidienne dans la rivière à l’heure où nous même déjeunions. [l’aigrette garzette est un oiseau de la taille d’un héron qui apprécie les rivières aux eaux peu profondes. C’est une espèce migratrice – mais nous le voyons également l’hiver ! En période nuptiale, sa nuque se pare de deux longues fines plumes].
Les rares jours de beau temps …
Un autre visiteur, un bijou sur les Sweet Juliet.
Par tous les temps, soir et matin, après s’être régalée d’un festin d’escargots (qu’elle extrait avec une prodigieuse dextérité de leurs logis), la si bien nommée grive musicienne nous enchantait d’un petit concert. Je trouve que c’est l’un des plus beaux oiseaux qui soit. Avez-vous remarqué son poitrail tout moucheté et son œil vif ? En tous cas, la pluie lui aura permis de satisfaire son appétit puis, l’estomac comblé, de chanter sa mélodie* flûtée pour nous enchanter, nous faisant pour un temps, oublier le mauvais temps … Comme quoi, le monde est finalement bien fait pour qui sait le savourer.
* Pour ceux qui voudraient s’y essayer, voilà les « paroles » : Kuiklivi, kuiklivi, tixi tixi tixi, pii-èh, trruy-trruy-trruy, tixifit … » (source : le guide ornitho, éditions Delachaux et Niestlé)
Magnifique photo du jardin sous la pluie ! Les couleurs de l’arrière-plan font vraiment penser à un tableau …..
Vous ne nous aviez pas dit que les Schtroumphs avaient leur résidence secondaire si près de chez vous !!!
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