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Rentrée : l’art en catimini

J’ai repris le travail la semaine dernière. Alors, de deux choses l’une, soit je déprime, soit, à l’instar de France Gall, je résiste ! Là, je vous vois esquisser un sourire – et vous avez raison. Mais bon, pour être plus précise – et sans renier France Gall dont j’adore la voix et notamment la chanson « Evidemment » (mais ça c’est un autre sujet…)-, je devrais dire que je pense plutôt au film d’Alain Resnais « On connait la chanson ». Comme l’un des personnages – qui pour se donner force et courage – chante avec conviction «résiste, prouve que tu existes ! », je pousse mentalement la chansonnette. Petit mantra d’auto-motivation. Et ça marche. Mais, de toute façon, c’est dans mon tempérament.

Donc, pour « prouver que j’existe » en cette période de rentrée synonyme pour moi de privation de liberté (et je suis loin de travailler au bagne ou au fin fond de la mine), j’ai ma méthode : l’art en catimini, l’art en douce, l’art à la sauvette, l’art pour se sauver (dans tous les sens du terme …).

Comment faire ?

Voilà deux petites recettes :

1/ Des œuvres égoïstes
Choisir parmi vos cartes-postales la reproduction ou la photographie d’une œuvre d’art. Celle qui (au choix) vous ravit, libère votre esprit, vous émerveille, vous touche, vous fait réfléchir, vous rend intelligent ou tout simplement satisfait votre regard et comble votre soif de beau. La placer sur votre bureau entre ordinateur et téléphone, à un endroit si possible visible de vous seul (afin d’éviter les commentaires pénibles de vos collègues – notamment lorsqu’il s’agit d’art moderne ou contemporain) et vous en délecter régulièrement. Il ne s’agit pas d’accrocher au mur une reproduction en guise de « décoration », non. C’est une histoire entre vous et l’œuvre. Une échappée, un moment de liberté volé ; égoïste certes mais tellement bienfaisant. Vous êtes là et ailleurs en un fragment de seconde.

Il existe la pause-café, je milite pour la pause-oeuvre.

2/ Des artistes modèles
Placer, toujours dans un endroit relativement confidentiel de votre bureau, le portrait d’un artiste dont vous admirez le travail et la vie (j’ai dit « artiste » car j’imagine mal qu’un footballer puisse être inspirant, si ce n’est pour ceux dont l’unique but est de gagner beaucoup d’argent sans trop user leur cerveau) et qui pourra vous insuffler l’énergie nécessaire pour affronter un quotidien dans lequel nous nous sentons bien souvent coincés.

Sur mon bureau, près de la boite à thé, j’ai posé deux portraits : celui de Frida Kahlo et celui de Rosa Luxemburg ; la résistance, la force et la liberté incarnées. Car il fût un temps, pas si lointain, où les batailles professionnelles faisant rage et mes réserves de combativité étant près de se tarir (mais ce n’est jamais arrivé !), leur présence était comme un clin d’œil que je me faisais à moi-même, un coup de pied aux fesses, un booster d’énergie.

[*Rosa Luxemburg est la révolutionnaire que l’on connait. Pour autant, après avoir découvert ses lettres de prison, son regard sur la vie et la beauté du monde, je la range aussi du côté des artistes – elle qui se disait d’ailleurs être plutôt du côté des mésanges …]

Et vous, quelle est votre recette pour résister à la rentrée ?


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« On connait la chanson » ! Et vous ? Allez, écoutez ! et … souriez.

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Frida Kahlo et Rosa Luxemburg


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