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Bonne fête Diane !

Sur cette photo, prise à Saint-Jean Cap Ferrat, j’ai 2 ans et ma mère adorée un peu plus de 20 ans. Soleil et bonheur … Il est des photos, des moments, qui sont des concentrés (sans que l’on ne le sache à l’instant où on les vit) de la vie qui sera la nôtre, de la relation qui nous unira à tout jamais. Inséparables. Soleil et bonheur, toujours. Ma mère est mon soleil, mon bonheur, la vie même. Bonne fête Diane, bonne fête maman !!!    

Parfums voyages

Lundi matin, retour au travail. Dehors le printemps explose, les mésanges bleues s’affairent, les corolles des jonquilles se balancent dans la douceur de l’air et les bourdons bourdonnent de bon cœur tout à leur ouvrage de bourdon. Il fait beau, délicieusement beau et, mon dieu, il nous faut travailler ! Qui donc, hormis les artistes, les inventeurs géniaux, les chercheurs émérites, les médecins par conviction ou les pâtissiers de renom, peut avoir envie de travailler par une journée pareille ? Pas moi en tous cas. En ce lundi matin, j’ai donc traîné, ralenti le rythme (comme je sais si bien le faire). J’ai pris le temps, me suis octroyé ce luxe suprême. Les dossiers en cours et les réunions du jour pouvaient bien attendre – être en retard est de toute façon ma spécialité. J’ai donc siroté trois tasses de thé, accompagnées de tartines au miel de lavande, debout dans ma cuisine, absorbée par le spectacle du cerisier tout en feuilles tendres qui se trouve sous ma fenêtre. Le passage des avions dessinait de belles lignes blanches …

Au nord du nord de l’Ecosse

J’ai longuement hésité avant de me décider à partager avec vous quelques photos de notre dernière étape écossaise. En effet, les vacances d’été sont terminées depuis belle lurette et ne sont donc plus qu’un lointain souvenir. Tout cela aurait donc un petit air de réchauffé. Dilemme. D’un côté ma peur de vous lasser, de l’autre mon envie de vous montrer des paysages que j’ai tout bonnement adorés. Et puis bon, après tout pourquoi pas … Il ne s’agit pas de vous proposer une « soirée diapo » et de vous prendre en otage – vous souvenez-vous de ces terribles soirées (d’avant l’ère numérique) qui s’apparentaient à de la torture visuelle ? Vos amis (d’ailleurs le resteraient-ils ?) égrenant à la vitesse d’un escargot neurasthénique des centaines de photos de vacances. Ici, libre à vous de zapper, d’ignorer, de scroller  vite fait bien fait ou … de vous arrêter un moment (ce qui, cela va sans dire, me ravirait – tant j’aime qu’on aime ce que j’aime …). Pour cette seconde semaine nous avions prévu de séjourner à Inverkirkaig, un …

Moll Cottage

Pour séjourner sur l’île de Skye, nous avions loué une petite maison au bord de l’eau : Moll Cottage. Et à l’heure où j’écris ces lignes, dans la canicule tardive d’un mois d’août qui s’achève, j’en ai encore la nostalgie … Ce cottage est une perle. Situé au débouché du loch Ainort, face aux îles de Scalpay et de Raasay, on l’atteint par une toute petite route longeant la mer. Une route presque désaffectée empruntée uniquement par les habitants des deux, et très lointaines, maisons voisines ou par de rares randonneurs explorant les coins secrets de l’île. Autant dire que cette maison est isolée. A l’extrémité d’une petite baie. Alentours : collines couvertes de bruyères roses et mauves, fougères, herbes folles et la mer et le ciel. C’est ce que nous voulions. Lorsque nous y sommes arrivés, la clef nous attendait cachée dans une boîte. Nous avons ouvert la porte, comme on ouvre un cadeau et constaté que le cottage était aussi beau dedans que dehors ; puis nous sommes ressortis pour descendre jusqu’à l’eau. Là, j’ai immédiatement …

L’île de Skye

En avril dernier, alors que je commençais à penser aux vacances d’été, je ne rêvais que de chaleur, de cigales et de thé glacé siroté à l’ombre d’un figuier – le rêve des gens du nord privés de soleil et de ces ciels « hauts » à l’azur étourdissant. Je voulais retrouver l’insouciance que procurent les longues journées de pur beau temps comme lorsque nous étions petits et que les vacances s’étiraient alors en deux longs mois de jeux, de baignades, de soleil et de lecture … J’avais repéré pour cela la maison idéale nichée au cœur de l’Andalousie. J’étais prête à la louer en un clic mais c’était sans compter sur la lenteur de Monsieur Bruxelles – je suis certes une balance indécise sauf pour ce qui est des plaisirs que nous devons nous accorder avant de ne plus pouvoir en profiter. Ma cousine Lucile a d’ailleurs, il y a quelques temps, formulé comme une évidence ce que je pensais de façon légèrement confuse : il ne faut jamais remettre à plus tard ce que l’on veut …

Cailloux

J’aime les cailloux, les pierres, les galets … Chez moi, ils sont posés un peu partout, sur la bibliothèque, ma table de chevet, mon bureau … Ce sont des souvenirs de voyage, de moments heureux, de paysages … Lorsque je me promène, je les vois, je les attrape, les glisse dans ma poche et les emporte chez moi tels des trésors, des prises de guerre volées au temps qui passe. Un fragment de rocher, un fragment d’éternité, un fragment de beauté. Des galets comme des sculptures. Ces trois galets proviennent de la pointe de Sagres (ou cap Saint Vincent, à l’extrême sud-ouest de l’Europe) au Portugal. Ce sont mes préférés. Les tenir dans la paume de la main est un bonheur absolu. Des galets comme des bijoux. Un caillou comme une peinture de Miro. Des galets magiques aux lignes graphiques. Les cailloux sont des fragments de temps arrêté, de l’éternité solide, des planètes de poche. La roche raconte l’histoire de la terre et du temps – ce temps infini qui les a polis, sculptés pour qu’ils …

La Grèce

Je me suis souvent dit que, dans une vie antérieure, j’ai dû vivre là-bas, dans une île ocre posée telle un gros galet sur le bleu outremer de la mer Egée. Je l’ai déjà évoqué, je suis persuadée que nous sommes destinés à rencontrer des lieux qui nous correspondent et nous donnent l’impression en les découvrant d’être chez nous. Je pense même qu’il existe pour chacun un lieu emblématique, point d’arrivée et point de départ de nos expériences de voyage passées et futures. Comme un repère, une évidence, la révélation que tous les lieux que nous avons aimés jusque-là et tous ceux que nous aimerons ensuite sont de la même famille. La chaleur humide et la luxuriance des îles tropicales ne sont pas ma tasse de thé. Ce que j’aime, c’est la chaleur sèche et stridente, les parfums chauffés de la myrrhe et des figuiers, le vent brûlant, la poussière comme du sable. Mais surtout, les collines râpées couvertes d’herbes sèches, de buissons qui semblent faire corps avec la terre et de juste quelques arbres. …

La poudre d’escampette

Hier, journée de grand beau temps – ciel crissant de froid bleu et soleil joyeux d’un printemps qui s’annonce -, je déjeunais avec mon amie Laurence. Double plaisir donc. Tout en picorant nos tartelettes de potimarron et nos épinards à la crème nous avons parlé, comme à notre habitude, de nos vies, de nos envies, des livres que nous lisons, des peintres que nous aimons et aussi de la nécessité de savoir s’abstraire, de temps à autre, du monde réel lorsque le quotidien nous submerge, nous emprisonne, nous désespère. Tout simplement pour reprendre son souffle comme le ferait un nageur de brasse coulée. S’échapper mentalement me sauve toujours de ces moments odieux où l’on est tout bonnement coincé ; ces moments que l’on doit subir le plus stoïquement possible. Je pense par exemple à ces réunions de travail souvent inutiles et d’un ennui tel que l’on hésite alors entre pousser un hurlement (libérateur certes mais professionnellement risqué) ou la fuite (plus raisonnable – surtout lorsqu’elle n’est que mentale…) Je vous ai déjà parlé de mon besoin …

Bruges d’hiver

Il est des villes à qui l’hiver sied à merveille et Bruges en fait partie. Le froid et le gris vident ses rues. La ville retrouve alors le visage qu’elle devait avoir au 15ème siècle ou, plus près de nous, à l’époque qui n’avait pas encore inventé le tourisme de masse et ses hordes de barbares arpentant places et ruelles comme elles le feraient dans un parc d’attraction … Mais là, c’est un autre sujet et ce n’est pas tant certains malheureux touristes qui sont à blâmer mais une déliquescence certaine de l’éducation … Et puis, ne faisons pas notre ronchon car loin de moi l’envie de vous ennuyer mais plutôt de vous donner l’envie de découvrir Bruges l’hiver ! Samedi dernier donc, jour on ne peut plus glacial, nous avons traversé une partie de la Flandre en écoutant les concertos pour mandoline de Vivaldi (en accord parfait avec le paysage gelé), heureux à la perspective de flâner dans une ville livrée à ses vrais amoureux. Et pour cause … juste trois petits degrés, des rubans …

Forêt de Soignes (encore !)

Nous y sommes retournés pas plus tard que dimanche car nous voulions profiter des dernières feuilles dorées et du beau temps annoncé.  Sitôt tardivement levés nous avons brunché en pyjama : pain aux graines de tournesol (délicieuse production de Monsieur Bruxelles – je vous en donnerai d’ailleurs la recette prochainement), confiture fraise-rhubarbe, fromage de Liège, belles noix fraiches (comme les écureuils, forêt oblige), œufs au plat, gâteau aux pommes et une pleine théière de Ceylan brûlant. De quoi tenir jusqu’à la fin d’après-midi et à notre pause-goûter-frites. En fait, nous nous approprions la forêt à l’heure du déjeuner, avant qu’elle ne soit sillonnée par des promeneurs venus digérer en douceur leurs agapes dominicales. Moi, j’aime avoir les endroits que j’aime pour moi seule … Depuis notre dernière balade, le vent a fait son œuvre. Toutes les feuilles ont tourbillonné – et tourbillonnent encore en gros confettis d’or – et forment un épais tapis roux. Confortablement beau et craquant à l’oreille. Cette fois, Monsieur Bruxelles veut voir des chevreuils. Moi, je veux découvrir des séquoias géants …