Auteur : Virginie M.

Petits souvenirs de Noël …

Noël rime pour moi avec Doudeauville. Mon refuge à la campagne pour échapper à l’horreur de la surconsommation citadine, déprimante à souhait et tellement loin de « l’esprit de Noël » … Ici, personne que nous n’ayons choisi pour nous rendre visite. Juste les mésanges, le calme, la lune et les étoiles, le hululement des chouettes, du thé à toute heure, de la musique, des douceurs sucrées et le plaisir de vivre sans heure, de « déborder » sur la nuit (quel plaisir de s’emmitoufler pour sortir sur la terrasse contempler la voie lactée). Juste des petits bonheurs … tout ce qui fait un vrai Noël ! Refuge aussi pour les mésanges que nous nourrissons tout l’hiver – et qui, au printemps, s’installeront dans les nombreux nichoirs installés au jardin. Ici une élégante mésange bleue avec son « petit masque de voleur ». Mésange encore et rouge-gorge sur nos mugs d’hiver dédiés au chocolat chaud. Car pas de Noël sans chocolat chaud (maison bien sûr), onctueux, chocolaté à souhait et embaumant toute la maison. Pas de Noël sans étoiles et sans nos …

Haïkus d’hiver avec une tasse de thé

Dimanche après-midi. Tout est calme. Première journée de vacances, de vacance, de liberté … journée entre parenthèses, comme suspendue avant le départ demain pour la campagne. Une journée pour moi. Un peu égoïste. L’hiver tarde à venir. La douceur de l’air me déprime. Je veux du froid bleu, des ours polaires, des étoiles de givres et du thé brulant … Qu’à cela ne tienne, je fais « comme si » : j’allume des bougies, parfume l’appartement aux clémentines corses – pour moi synonymes de Noël -, je baisse légèrement les stores sur le gris du ciel puis je fais bouillir l’eau du thé et enfin, attrape dans ma bibliothèque mes recueils de haïkus. Car l’hiver aussi a ses haïkus … C’est décidé je vais de ce pas m’enrhumer pour voir la neige Sampû Dans les yeux du chat la couleur de la mer un jour ensoleillé d’hiver Yorie Ah ! lune d’hiver Depuis ce temple sans porte Que le ciel est haut Yosa Buson  L’ombre solitaire d’un héron immobile – il va neiger Sei’ichi Teshima Soleil couchant – Tout …

Soupe potiron-coco-gingembre

Je vous avais promis ma recette de soupe potiron-coco. Et bien, la voilà ! En juste quelques lignes tant sa réalisation est d’une simplicité extrême. Plus qu’une recette, il s’agit d’une idée toute bête de soupe réalisée un jour où j’étais quelque peu lassée de l’accord plus traditionnel potiron et noix de muscade un peu trop doux à mon goût. J’avais du gingembre frais au frigo et une briquette de lait de coco dans le placard de la cuisine ; soit de quoi « exotiser » un beau potiron musqué qui attendait son heure au frais sur le balcon. Voilà la bête … J’utilise une courge musquée dont le goût et la couleur sont beaucoup plus intenses que ceux d’un classique potiron. Je vous conseille de faire de même car c’est bien le choix des ingrédients qui fait la qualité gustative (et d’autant plus dans ce type de recette très simple). Allez, hop, la recette : Soupe potiron-coco-gingembre Pour 6 à 8 personnes environ 1 potiron musqué bio d’environ 3,5 kg 1 grosse noix de beurre Bouillon de volaille Gingembre …

Rendez-vous au musée

Il y a dans la vie d’étranges hasards, des coïncidences, des concordances de temps et d’espace qui nous prouvent qu’effectivement … rien n’arrive par hasard, que nos émerveillements, nos découvertes, toutes nos rencontres sont liés, reliés par des fils invisibles qui tout en s’enchevêtrant, nous tirent, nous poussent, nous enveloppent et nous accompagnent. Et parfois cela se manifeste par de tout petits clins d’œil … Il y a quelques années, je devais participer à un séminaire en Norvège. Le vol qui emportait les autres participants vers Stavanger étant complet, je voyageais seule – et m’en réjouissais ; ouf, un peu de liberté ! – et devais faire escale à Amsterdam – et cela aussi me réjouissait tant j’aime les avions et les aéroports. J’avais emporté Le voyage à Venise de Philippe Beaussant parce que j’ai toujours un livre en cours et parce que l’avion est, selon moi, l’endroit au monde le plus propice à la lecture. Pourquoi avais-je choisi ce roman ? Je ne sais plus. Parce qu’il y était question de Venise dont je revenais ? Sans doute. …

Kougelhopf

Ce dimanche : petit déjeuner alsacien ! Nous sommes à la campagne, le temps est désespérément gris, le vent s’est déchainé toute la nuit en tempête tonitruante. Il nous fallait bien une douceur alsacienne. J’ai fait le Kougelhopf hier après-midi : pétrissage, deux levées successives de la pâte puis cuisson ; autant d’étapes qui ont rythmé (très agréablement, car il faut prendre son temps !) mon après-midi. Durant la nuit, alors qu’il reposait gentiment sur sa grille à pâtisserie, mon Kougelhopf a parfumé toute la cuisine. Un parfum acidulé qui nous rappelle, mieux que les photos de famille, les petits déjeuners de nos vacances en Alsace lorsque j’étais petite. Enfin, je devrais préciser, les petits déjeuners de fête (Pâques, Noël, Nouvel An …) car en Alsace, le Kougelhopf se déguste le dimanche et aux occasions spéciales. Mon Kougelhopf ne sera jamais aussi bon que celui de la pâtisserie qui existait alors sur la place principale de Niederbronn-les-Bains ou de celui de l’hôtel Muller mais … quand même suffisamment bon pour nous transporter là-bas, nous souvenir …

Forêt de Soignes (encore !)

Nous y sommes retournés pas plus tard que dimanche car nous voulions profiter des dernières feuilles dorées et du beau temps annoncé.  Sitôt tardivement levés nous avons brunché en pyjama : pain aux graines de tournesol (délicieuse production de Monsieur Bruxelles – je vous en donnerai d’ailleurs la recette prochainement), confiture fraise-rhubarbe, fromage de Liège, belles noix fraiches (comme les écureuils, forêt oblige), œufs au plat, gâteau aux pommes et une pleine théière de Ceylan brûlant. De quoi tenir jusqu’à la fin d’après-midi et à notre pause-goûter-frites. En fait, nous nous approprions la forêt à l’heure du déjeuner, avant qu’elle ne soit sillonnée par des promeneurs venus digérer en douceur leurs agapes dominicales. Moi, j’aime avoir les endroits que j’aime pour moi seule … Depuis notre dernière balade, le vent a fait son œuvre. Toutes les feuilles ont tourbillonné – et tourbillonnent encore en gros confettis d’or – et forment un épais tapis roux. Confortablement beau et craquant à l’oreille. Cette fois, Monsieur Bruxelles veut voir des chevreuils. Moi, je veux découvrir des séquoias géants …

Forêt de Soignes

Encore un avantage de Bruxelles : la forêt en ville. Décidément la Belgique est un drôle de pays ! Hier, après une matinée de lézards paresseux, nous avons chaussé nos chaussures tout-terrain et avons laissé la voiture glisser le long du ring jusqu’à la forêt de Soignes tout au sud de la ville. J’avais envie de marcher sur les feuilles craquantes et de respirer le parfum de la forêt en automne. Monsieur Bruxelles voulait des champignons … Moi le nez en l’air humant et admirant, lui explorant l’humus à la recherche de bolets et autres clitocybes nébuleux … En contrebas d’un chemin, dans un creux de la forêt, nous avons découvert ce cercle de pierres. Il s’agit d’un monument – inspiré des rites celtiques et réalisé en 1920 par Richard Viandier, un artiste belge amoureux de la forêt de Soignes – en mémoire de onze forestiers tombés au champ d’honneur ou assassinés par les allemands durant la première guerre mondiale. Chaque monolithe porte le nom de l’un d’eux. Sur la pierre centrale du portique, cette …

Gaasbeek : paons et potirons

L’avantage d’habiter Bruxelles est de pouvoir, en quelques tours de roues – le ring une fois franchi – se retrouver dans la paisible campagne du Pajottenland qui inspira Brueghel et tant d’autres peintres flamands. Les paysages ont d’ailleurs comme un air de déjà-vu pictural : grasses prairies bordées de rangées de saules, placides troupeaux de vaches rousses et blanches, clochers de brique rouge sur des ciels gris souvent chahutés. C’est très beau et je m’y sens bien. J’ai dû vivre là aussi dans une de mes vies antérieures … Encore que je n’arrive pas à m’imaginer en paysanne pataugeant dans la boue – ou pire la bouse ! -, la vraie campagne je l’ai toujours préférée sur les murs des musées ou dans les revues de déco … Mais bon, je digresse … Dans le pajottenland, à deux pas donc, se trouve Gaasbeek, un tout petit village où se tient chaque samedi un micro-marché de producteurs locaux et bio. Ceux qui, comme moi, ont fait de la recherche de vrais légumes leur sport favori, comprendront que la …

Le jardin en septembre

Le titre de cet article aurait pu être « tristesse et désolation » (enfin, j’exagère quand même un peu) ou « déluge sans fin » ou « plantons sous la pluie ». Vous avez compris le mois de septembre fut le prolongement d’un mois d’août pluvieux, d’un mois de juillet maussade et d’un mois de juin frisquet. Triste fin d’été ! Mais comme nous le fait régulièrement remarquer mon père « Enfin ! Nous avons acheté cette maison à l’endroit le plus pluvieux* du Pas de Calais » ; sous-entendu, vous le saviez, ne vous plaignez pas ! Ma mère et moi lui lançons alors des regards noirs. D’autant que, tout comme Monsieur Bruxelles, il adore la pluie pour lui synonyme de retranchement au salon avec bouquins, coussins moelleux et, à l’heure de l’apéro, un vieux porto. Le second adepte des averses préfère quant à lui s’ébrouer dans la boue comme un chien fou… A chacun ses plaisirs ! Le jardin en septembre ? J’y ai passé seulement deux week-ends – rentrée au bagne oblige – et, chance inouïe, le soleil a daigné pointer ses rayons ! Allez, je vous emmène …

Gâteau à l’orange et aux amandes

Si vous souhaitez prolonger l’été, essayez sans tarder ce gâteau gorgé de soleil ! Je l’ai découvert sur le très sympathique blog de la non moins sympathique Lala et ai immédiatement eu envie d’en tester la recette. D’autant que l’absence de farine (les amandes la remplacent avantageusement) en fait un dessert « gluten free » idéal pour mes amis intolérants au gluten (Laurence et André, vous allez adorer !). Bon, comme vous pouvez le constater sur la photo, ma version est un peu « léopardisée » ; ayant trop généreusement beurré le moule, le fond du gâteau a très légèrement caramélisé. Cela dit, les nuances ainsi produites ne sont pas pour me déplaire. Pour la décoration j’ai opté pour la simplicité : une belle fleur de souci (ça, c’est l’avantage d’avoir un jardin !) qui non seulement évoque joliment le soleil mais qui en plus … se mange ! Gâteau aux oranges et aux amandes Ingrédients : Pour le gâteau 2 oranges bio moyennes 6 œufs bio 200g de sucre en poudre 100g de poudre d’amandes 1 cuillère à café de levure Pour le sirop 1 …