J’aime les cailloux, les pierres, les galets … Chez moi, ils sont posés un peu partout, sur la bibliothèque, ma table de chevet, mon bureau … Ce sont des souvenirs de voyage, de moments heureux, de paysages …
Lorsque je me promène, je les vois, je les attrape, les glisse dans ma poche et les emporte chez moi tels des trésors, des prises de guerre volées au temps qui passe. Un fragment de rocher, un fragment d’éternité, un fragment de beauté.
Des galets comme des sculptures.
Ces trois galets proviennent de la pointe de Sagres (ou cap Saint Vincent, à l’extrême sud-ouest de l’Europe) au Portugal. Ce sont mes préférés. Les tenir dans la paume de la main est un bonheur absolu.
Des galets comme des bijoux.
Un caillou comme une peinture de Miro.
Des galets magiques aux lignes graphiques.
Les cailloux sont des fragments de temps arrêté, de l’éternité solide, des planètes de poche. La roche raconte l’histoire de la terre et du temps – ce temps infini qui les a polis, sculptés pour qu’ils puissent un jour croiser notre route. Ils nous attendaient en quelque sorte, au pied des falaises de la pointe de Sagres, dans l’eau turquoise de la baie de Sikamia, au cœur de la forêt des Vosges, sur une plage de la mer de Norvège. Ils sont là, prêts à être cueillis après des milliers d’années de charivari des vagues en rouleaux, de vent, de glace, de tous les éléments terrestres qui ont façonné ces petites merveilles géologiques. Tenir au creux de sa main un galet rond incite à la modestie et à prendre conscience de notre place dans l’univers. Avant moi, après moi, les cailloux ont été et seront toujours là.
Pourquoi choisit-on ce caillou et pas un autre ? J’aime penser – en fait j’en suis persuadée – qu’ils m’attendaient et m’étaient destinés. Encore une question de hasard et de rencontre…
Et vous, ramassez-vous des cailloux ?
Les cailloux que j’ai photographiés proviennent de Grèce. Plus précisément des îles de Serifos, Milos, Sifnos, Armogos pour n’en citer que quelques unes. Il fallait bien faire un choix. Il fût thématique : les cailloux de la mer … Les cailloux de la terre viendront ensuite. A mon retour d’Ecosse, je partagerai mes trésors ici même (si vous n’en êtes pas lassés !).
Je ne peux pas terminer cet article sans le dédier (allons bon, Virginie, ce n’est qu’un modeste article de ton très modeste blog ! Oui, oui, et alors ?) à mon père adoré et mon oncle favori. Christian et Thierry, géographes et géologues, vulcanologue passionnés et passionnants. J’ai de qui tenir … mais juste du côté des trésors ! La science est une affaire de grands …









































































































































