Ma tasse de thé fête ses cinq ans et … quel drôle d’anniversaire ! Je n’ai pas écris une seule ligne depuis des mois laissant mon pauvre blog à l’abandon. Pas le temps, pas l’énergie nécessaire, l’inspiration en panne sèche. La faute à quoi ? Au confinement sans doute, à la vie absurde que nous avons menée alors – faire les courses devenant une véritable épreuve -, à l’enfermement que je ne supporte pas, à l’inquiétude qui me minait car je voulais à tout prix protéger mes parents, aux constats que je fis des amitiés et des amours perdues et à une sciatique tenace et sans nul doute psychosomatique car ne faisant que traduire mon malaise et mon empêchement. Bref la faute à cette Annus Horribilis comme dirait Elizabeth.
Triste anniversaire donc mais … je me reprends. Après tout, je suis actuellement à la campagne pour les vacances et, touchons du bois, tout va bien. Je peux à nouveau faire des projets et l’avenir me semble un peu moins sombre. Et puis ce blog, je l’ai toujours considéré comme mon espace de liberté. Alors …
Il y a cinq ans, je m’étais fixé quelques règles : écrire un article par semaine et toujours associer textes et images en proportion plus ou moins égales. Ce que je n’ai pas respecté. Je préjugeais en effet de ma capacité de production. La forme, quant à elle, a lentement glissé vers celle qui est la sienne aujourd’hui : des photos parfois plus rares et des textes un peu plus longs et plus « personnels ». Une évolution qui s’est d’ailleurs faite sans que je le décide et ce, non par un gain d’assurance – je doute toujours énormément de l’intérêt que l’on peut porter à ce blog et j’imagine d’ailleurs certains pensant très fort, un sourire narquois aux lèvres : « ah ben oui Virginie M, t’as raison de douter ! » – mais plutôt parce que cela m’est plus naturel. Raconter et partager pour se raconter, ou l’inverse. D’ailleurs, n’était-ce pas le but inconscient et inavoué de la création même de ce blog ? A bien y réfléchir, peut-être … Je me souviens d’ailleurs nettement de la réponse qui fût la mienne lors d’un dîner quand mes amis me demandèrent pourquoi je n’avais pas de page Facebook. Je leur répondis que tant qu’à avoir un espace où m’exprimer, je préférais alors le créer de A à Z et même en concevoir la structure afin de ne pas être enfermée dans un réseau formaté et de fait contraignant. Ne pas intégrer le troupeau mais plutôt construire mon propre espace (virtuel) de liberté pour parler de ce qui me plait. Quelques mois plus tard, je lançais Ma tasse de thé …
Depuis, j’ai partagé ici tout ce qui est ma tasse de thé, renonçant à l’envie parfois furieuse de dénoncer et de pousser des coups de gueule. Pour cela il me faudrait un autre blog … et puis, après tout, ça je le fais au quotidien, ma force de résistance et d’insoumission ne faisant que se renforcer avec l’âge. Alors, oui, garder la trace, partager juste ce qui est ma tasse de thé, comme je l’ai d’ailleurs toujours fait et ce bien avant la création d’internet, captant les bons moments, les petits riens, tout ce qui fait le sel de ma vie ; mon Rollei 36 miniature (extraordinaire appareil photo) m’accompagnant partout ainsi que calepin et stylo.
Aujourd’hui, anniversaire oblige, j’ai choisi de partager en images tout ce que j’aime, tout ce que j’aimerai toujours, quelques fragments de ce qui m’enchante au quotidien, de lieux que j’aime et de bonheurs. En dépit de l’horreur de notre société formatée et en totale déliquescence, puisse rester intacte ma capacité à m’émerveiller et savourer le monde.
Et puissent également mes fidèles lecteurs me rester fidèles …
Notre jardin de Doudeauville, été comme hiver, toujours …
Venise ! L’été, l’hiver.
Les Vosges du nord, mon refuge.
L’Ecosse
Le sud, le soleil, le sud !
Pour terminer, quelques articles : des petits-riens, des bonheurs, de la nostalgie, des souvenirs d’enfance … Une manière de se dévoiler.
Des confidences en fait.
A lire ou à relire … (en cliquant sur les titres).